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Santé mentale des enfants : la Défenseure des droits dresse un constat alarmant

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Dépression, troubles anxieux, addiction aux écrans, la santé mentale des enfants s’est sensiblement détériorée durant la crise sanitaire. C’est ce que met en exergue le rapport sur la santé mentale des enfants, rendu public le 17 novembre 2021, par la Défenseure des droits, Claire Hédon, et son adjoint Défenseur des enfants, Éric Delemar.

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La santé mentale est un état de bien-être qui permet à l’enfant se développer dans de bonnes conditions. Dans son rapport, publié en amont de la Journée internationale des droits de l’enfant du 20 novembre, la Défenseure des droits insiste sur “les conséquences dramatiques de la crise sanitaire sur la santé mentale des enfants” et rapporte notamment une “hausse générale des syndromes dépressifs et même un doublement chez les 15-24 ans”.

Le rapport alerte également sur “l’impact durable que peuvent avoir les souffrances vécues à l’école, qu’elles soient causées par du harcèlement, des difficultés ou des pressions scolaires” et formule 29 recommandations parmi lesquelles : permettre à chaque enfant scolarisé d’accéder à des activités permettant le développement de ses compétences psychosociales ; renforcer les relations partenariales entre santé et éducation ; ou encore améliorer la médecine scolaire.

Harcèlement : prendre en compte la parole de l’enfant

Dans son rapport annuel, la Défenseure des droits aborde également le harcèlement scolaire – 700 000 enfants sont harcelés chaque année en France. Mercredi 17 novembre, à la veille de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, et à trois jours de la journée internationale des droits de l’enfant, au micro de France Inter, Claire Hédon déplorait le “retard dans la prise en charge de la parole de l’enfant”. Le rapport pointe “l’insuffisance dans la prise en compte d’un harcèlement entre élèves ou l’absence de protection face à des violences, psychologiques ou physiques empêche bien souvent les enfants concernés de jouir pleinement de leur droit à l’éducation”. Il faut, selon elle, favoriser, “un environnement scolaire favorable au bien-être de l’enfant”, qui passe notamment par la prise en charge du “mal-être des personnels de l’éducation” qui entourent les enfants et l’instauration d’un “climat de bienveillance” au sein des établissements scolaires ; il s’agit aussi de mieux former, mobiliser et accompagner les professionnels à la lutte contre le harcèlement, à l’écoute de la parole de l’enfant et à la mise en œuvre d’une école inclusive.

La Défenseure insiste sur la nécessité de “former les enfant à leurs droits et à la lutte contre la discrimination”. Face à la prise en charge très tardive des cas de harcèlement, elle préconise d’agir en amont, de former professionnels et parents – “tous ceux qui gravitent dans la sphère de l’enfant” – à repérer les “signaux faibles du harcèlement”.

Il reste désormais à espérer que ces recommandations seront suivies d’effets, et que les animateurs, comme les temps péri et extrascolaires, seront pleinements pris en compte dans les mesures qui seront prises à l’avenir.

> Téléchargez ici le rapport de la Défenseure des droits intitulé "Santé mentale des enfants : le droit au bien-être"

Titre :
Santé mentale des enfants : la Défenseure des droits dresse un constat alarmant
Auteur :
Isabelle Wackenier
Publication :
28 mars 2024
Source :
https://www.jdanimation.fr/node/1081
Droits :
© Martin Média / Le Journal de l'Animation

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