"Les acteurs de l'éducation populaire font partie de vos forces vives, au même titre que les agents de l’Éducation nationale. À aucun moment, vous ne vous êtes adressé à nous, ni même avez évoqué les animateurs et directeurs de structures d’accueil périscolaire et/ou extrascolaire dans l’une de vos allocutions ; personnels, pourtant, sans qui les soignants ne pourraient être à leurs postes actuellement. En effet, nous sommes, à l’égal des hôtesses de caisses, chauffeurs-routiers, artisans, soignants, enseignants, en 'première ligne' comme vous aimez à le rappeler."
Dans une lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer, datée du 2 mai, les membres fondateurs du Collectif national de l’animation dénoncent un "manque de considération notable envers une partie de ces professionnels qui œuvrent au quotidien pour l’avenir de notre pays […] la classe oubliée [du] ministère, celle des personnels d’Accueils collectifs de mineurs, des Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, des agents techniques, qui eux-aussi, sont au contact des enfants au quotidien, dans une ambition éducative commune."
Le Collectif national de l’animation, lancé par Nicolas Coisnard, chargé de mission pour Les Francas de la Manche, regroupe aujourd'hui plus de 3 000 membres sur son groupe Facebook. Il entend rappeler "les actions complémentaires de celles de l’éducation familiale et nationale". Des actions que ses membres auraient souhaité voir valorisées lors des "apparitions télévisées" du ministre.
Agir pour revaloriser le secteur de l'animation
Le Collectif pointe un certain nombre d’actions qu'il juge indispensables pour revaloriser le secteur :
• reconnaissance des missions des acteurs de terrain ;
• reconnaissance de leurs responsabilités et de leur implication ;
• pérennisation et déprécarisation des emplois ;
• requalification des formations volontaires (Bafa/Bafd) et professionnelles (Cpjeps, Cqp, Bpjeps, Dejeps, Desjeps) de la filière ;
• revalorisation salariale ;
• dotation matérielle ;
• dotation financière.
Il invite le ministre à "venir à la rencontre des professionnels, à [se] rendre dans les structures d’accueil et ainsi prendre la pleine mesure de la situation", afin de "faire le douloureux constat de la ruine de [leur] secteur", gageant qu’une "prise de conscience collective des acteurs de l’animation" fera "écho dans les évaluations sociales prochaines".
Le collectif "cherche à représenter le secteur de l’animation, et non un ou deux individus", son objectif étant "d’agir pour… D’où cette recherche d’autonomie, de neutralité et d’indépendance". La lettre ouverte au ministre est "un outil permettant de fédérer quiconque s’y [reconnaissant]." Aujourd’hui, le collectif cherche "à construire" une identité graphique et à se structurer.
Contact :
• Groupe Facebook : https://www.facebook.com/groups/2515984068664665/
• Mail : collectifnationalanimation@gmail.com
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Commentaires (1)
Pourtant membre parmi les 3000 personnes de leur groupe Facebook, je n'adhère pas du tout au fond et à la forme de ce courrier. Malheureusement, ce collectif n'en a que le nom !
La lettre ouverte n'a été rédigée que par les 3 membres qui ont ouvert ce groupe Facebook et sans aucune concertation avec les autres membres. Ecrire au nom du Collectif mais sans l'aval du Collectif, c'est étrange, non ?
Le fond de cette lettre n'est que revendication, sans aucune proposition constructive ni plan d'action. Elle n'a pour moi aucune utilité.
J'espère que cela ne jettera pas le discrédit sur les nombreux collectifs et autres associations de professionnels de l'animation, qui ouvrent dans les territoires de manières concrètes et constructives.