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SNU : un séjour sera proposé sur le temps scolaire pour les élèves volontaires de seconde

Chapo

La secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, Sarah El Haïry, a annoncé ce jeudi que le Service national universel (SNU) serait intégré au temps scolaire en classe de seconde à partir de mars 2024, de manière optionnelle.

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Après plusieurs mois d’attente sur l’avenir du SNU testé depuis 2019, la secrétaire d’État à la Jeunesse Sarah El Haïry annonce le 15 juin dans Le Figaro qu’elle lance une nouvelle formule du SNU, en l’intégrant au temps scolaire.
"Cette formule permettra à des élèves de seconde, issus de lycées volontaires, de réaliser le séjour de cohésion de 12 jours – première étape du SNU - sur le temps scolaire, dans le cadre d’un projet pédagogique de classe", explique Sarah El Haïry, qui précise qu’il n’y aura "pas d’obligation, un peu comme un voyage scolaire". "Ce séjour ne coûtera rien aux établissements, ni aux parents", indique-t-elle. Cette nouvelle modalité "coexistera avec les séjours de cohésion choisis à titre individuel par les jeunes pendant leurs vacances". La piste d'une généralisation du SNU associée à une obligation, évoquée en mars dernier, semble donc désormais écartée.

Cette formule devrait commencer "vers mars 2024" et une aide financière est prévue pour "les lycées engagés". Dans chaque établissement, il y aura "un référent SNU rémunéré dans le cadre des missions supplémentaires du futur 'pacte'". Sarah El Haïry aimerait aussi qu’un élève ayant participé au SNU bénéficie de "points bonus" dans Parcoursup.

Des syndicats opposés au SNU sur le temps scolaire

Le Snes-FSU, les syndicats, des organisations de jeunesse et la FCPE se sont prononcés une nouvelle fois, ce jeudi en Conseil supérieur de l'éducation (CSE), "pour l’abandon de la généralisation du SNU et son déploiement sur le temps scolaire".

Pour l’Unsa-Éducation, le dispositif annoncé ce jeudi par le gouvernement "pose problème, au vu des difficultés apparues pendant les expérimentations locales : manque de personnels pour accompagner, manque d’hébergements, problème du temps perdu pendant une année scolaire déjà raccourcie par l’organisation des examens au lycée, etc.". Ce dispositif, qui n’est finalement pas obligatoire sur le temps scolaire, va en outre "peser lourdement sur des personnels Jeunesse et Sports déjà surchargés", souligne l’Unsa, qui pointe aussi "des problèmes de mise en œuvre, notamment pour les chefs d’établissements scolaires, du fait de son organisation sur le temps scolaire".

"Les élèves ont besoin d’école, pas de SNU", estime le Snalc, qui demande "l’arrêt du SNU et le reversement de l’intégralité de son budget pour le rattrapage salarial des personnels de l’Éducation nationale".

"Malgré tous les avis unanimes opposés au SNU, celui-ci aura lieu sur temps scolaire et fonds publics", regrette la CGT Éduc’action, qui dénonce un "scandale".

"Les enseignants sont pourtant les premiers à prôner les séjours scolaires, la classe hors l’école, les déplacements culturels. Nous proposons une modalité nouvelle à une classe, ce serait dommage de s’en priver", leur répond Sarah El Haïry dans Le Figaro. La secrétaire d’État souligne que depuis 2019, "un tiers des 9 000 encadrants du SNU vient de l’Éducation nationale". "Parmi eux, beaucoup sont convaincus par le dispositif et sont favorables à sa déclinaison dans les lycées, sous forme de projet, en lien avec l’enseignement moral et civique par exemple."

David Jecko avec AEF

Titre :
SNU : un séjour sera proposé sur le temps scolaire pour les élèves volontaires de seconde
Auteur :
David Jecko
Publication :
20 avril 2024
Source :
https://www.jdanimation.fr/node/1211
Droits :
© Martin Média / Le Journal de l'Animation

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