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Remettre du vert dans le gris

Chapo

La revégétalisation des villes, quelle que soit leur taille, semble aujourd’hui présenter de nombreux avantages, et offre des possibilités d’actions très variées, de la plus simple à la plus complexe. De quoi inciter les animateurs à s’inscrire dans cette démarche salutaire.

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© Laurence Fragnol
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Alors que, selon un article publié dans la revue Santé publique (1), « Météo-France observe un doublement des vagues de chaleur depuis 1980 par rapport à la période antérieure, et une multiplication de records de chaleur battus depuis 2015 », il devient nécessaire d’adapter nos modes de vie, en particulier en zone urbaine où l’on observe des îlots de chaleur dont les températures peuvent être supérieures de 7 à 8 degrés par rapport aux zones rurales voisines. Selon les auteurs de cet article, « la végétalisation des villes apparaît comme une des stratégies possibles pour rendre la ville moins vulnérable à la chaleur ».

Ainsi, repenser la ville et y introduire de nouveau des espaces végétalisés sont désormais au cœur des orientations de nombreuses municipalités, et les initiatives locales se multiplient. On connaît bien sûr les squares et les jardins familiaux, et on recommence à planter des haies paysagères. Mais on découvre également les permis de végétaliser ou les micro-forêts conçues selon la méthode Miyawaki, on découpe des portions de trottoirs, etc.

Si les collectivités locales ont un rôle prédominant par leurs choix politiques, les citoyens de tous âges ont également un rôle à jouer dans cette réappropriation des espaces naturels, que l’on habite en ville ou dans une commune plus rurale.

De nombreux avantages

Le principe est simple puisqu’il s’agit de ramener de la verdure dans les villes, du petit bourg à la grande métropole. Les avantages sont multiples :

  • les végétaux regonflent le moral des habitants (il est en général plus agréable de vivre entouré de verdure que de béton) ;
  • la température baisse à l’ombre des arbres qui absorbent en partie le rayonnement solaire ;
  • la végétation encourage la biodiversité et filtre également certaines particules polluantes dans l’air (d’après plusieurs études, une zone urbaine entièrement végétalisée permet de réduire de 15 à 20 % la pollution de l’air) ;
  • les espaces verts facilitent l’absorption des pluies par le sol, au contraire des surfaces bétonnées où la pluie ruisselle ;
  • ces espaces peuvent également devenir nourriciers avec la plantation de fruits et de légumes, ce qui favorise les circuits courts ;
  • et bien sûr, quel que soit l’aménagement retenu, ce sont des espaces agréables à vivre et à regarder.

Un champ d’action pour l’animation

Les accueils collectifs de mineurs, et plus largement les structures d’animation, ont toute légitimité pour s’investir elles aussi dans la revégétalisation de leur environnement quotidien, en extérieur comme en intérieur d’ailleurs, et avec tous les publics. Mais si végétaliser un espace privatif ou une ville semble très positif à court, moyen et long terme, cela impose néanmoins des contraintes car les végétaux auront besoin d’être arrosés régulièrement pour pouvoir assurer pleinement leur rôle. Il sera donc nécessaire de réfléchir à un système de récupération d’eau de pluie. Par ailleurs, il conviendra de ne pas choisir des espèces toxiques pour l’homme ou allergènes (2), et il faudra privilégier les espèces locales. Bien sûr, il n’est pas possible de planter n’importe quelle espèce à n’importe quel endroit : il vous faudra vous adapter au climat (températures été et hiver, quantité de précipitations) et à l’emplacement choisi. Attention également : si vos plantations ont vocation à être pérennes, une autorisation des propriétaires, qu’ils soient privés ou publics, sera indispensable.

Avant tout projet d’aménagement, vous devrez obtenir l’autorisation du propriétaire du terrain, si celui-ci n’appartient pas à votre centre.
© Laurence Fragnol

Au fil des années, des idées et des apports scientifiques, les projets en lien avec l’introduction de la nature en ville évoluent : jardins privés, jardins collectifs, bacs collectifs, murs ou toits végétaux, parcs, etc. Et au-delà du verdissement de la ville, il est aussi possible de favoriser la biodiversité en installant des hôtels à insectes sur les ronds-points, des nichoirs ou des ruches à des endroits stratégiques, etc.

Mais pour ramener la nature en ville, dans un quartier ou plus simplement dans votre structure, il faut d’abord sensibiliser vos usagers et leurs familles. Ce dossier et les nombreux exemples d’activités qu’il contient devraient vous y aider.

(1) « Intérêt des espaces verts et ombragés dans la prévention des impacts sanitaires de la chaleur et de la pollution de l’air en zones urbaines », Mathilde Pascal, Karine Laaidi et Pascal Beaudeau, in Santé Publique HS 1, à lire ici

(2) Voir le site Truffaut.

Projets d'animation
Publics

Titre :
Remettre du vert dans le gris
Auteur :
Viviane Bourcy
Publication :
28 avril 2024
Source :
https://www.jdanimation.fr/node/2153
Droits :
© Martin Média / Le Journal de l'Animation

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