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Les animateurs à nouveau en grève les 14 et 15 décembre

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Après une première mobilisation le 19 novembre, l’intersyndicale de l’animation appelle les animateurs du privé comme du secteur public à deux nouvelles journées de grève à la veille des vacances scolaires de fin d’année.

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Toulon, Poitiers, Verdun, Nantes, Toulouse… de nombreuses villes de France avaient donné lieu le 19 novembre dernier à des rassemblements d’animateurs et d’animatrices revendiquant davantage de reconnaissance et de meilleures conditions d’emploi. Après ce tour de chauffe, où la participation est parfois restée limitée en raison notamment d’un manque de visibilité du mouvement, l’intersyndicale de l’animation et de l’éducation populaire entend élargir la mobilisation.

La Fédération CGT des services publics, la CGT FERC, l’USPAOC CGT, la Fédération CNT, SUD Collectivités territoriales Solidaires, SUD Éducation Solidaires, SUD Culture Solidaires, ASSO Solidaires et le collectif France animation en lutte appellent ainsi à "un grand mouvement de mobilisation de l’intégralité du secteur de l’animation, qu’il relève du public ou du privé les 14 et 15 décembre 2021", invitant ainsi les personnels à défendre "leurs droits, leurs métiers, leurs conditions de travail".

Qu’est-ce qui motive la grève ?

Sur le tract diffusé par l’intersyndicale, cinq raisons qui motivent ce mouvement sont détaillées :
• "les pouvoirs publics ne financent pas l’accueil de loisirs et les structures d’éducation populaire à hauteur des besoins ;
• les collectivités territoriales et les associations développement une concurrence acharnée qui se traduit par une marchandisation au rabais des travailleurs ;
• les travailleur.ses du public ou du secteur privé connaissent la même précarité, les contrats atypiques, les mêmes conditions de travail et d’emploi ;
• les métiers de l’animation et de l’Éducation populaire ne sont pas reconnus et sont méprisés ;
• il est impossible de se projeter, d’envisager une carrière, une évolution professionnelle."

Les revendications qui découlent de ce constat s'organisent autour de quatre thèmes : "une réelle politique de l'État", "un financement des associations", "une reconnaissance réelle par les employeurs de tous les métiers de l'éducation populaire" et "l'amélioration des conditions et de l'organisation du travail".

Pour Isabelle Garrivet, membre de la direction fédérale CGT Services publics, "trois sujets de revendication principaux font l’unanimité au sein de l’intersyndicale : la précarité des métiers, les taux d’encadrement et le manque de moyens". Elle dénonce notamment le "recours excessif et souvent illégal aux vacataires dans la fonction publique. On se bat pour leur contractualisation." Au niveau des taux d’encadrement, la syndicaliste demande l’"abandon des taux dérogatoires d’un 1 animateur pour 14 enfants de moins de 6 ans et 1 pour 18 à partir de 6 ans, dans les accueils de loisirs inclus dans un projet éducatif territorial".

Comment faire grève ?

Bien décidés à faciliter l’implication d’un maximum de participants, les syndicats font preuve de pédagogie pour expliquer les modalités d’application du droit de grève dans les différents secteurs concernés (fonction publique territoriale, privé, délégation de service public). Préavis, service minimum, délai de prévenance de l’employeur, rassemblements, effets sur la rémunération, formes de grève autorisées… sont ainsi détaillés dans un document (à télécharger ici) réalisé par l’intersyndicale pour éclairer tous les agents et salariés sur leurs droits et obligations.

À ce jour, la mobilisation annoncée semble prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Sur le terrain, certaines structures ont déjà prévenu les parents qu’elles ne pourraient accueillir leurs enfants pour au moins une de ces journées. Il est donc probable que l’on s’oriente vers une participation plus forte que le 19 novembre. Une façon pour les animatrices et les animateurs d’exprimer leur désarroi, voire leur colère, et leurs attentes, mais aussi d’accroître la pression sur Sarah El Haïry, secrétaire d’État à la Jeunesse et à l’Engagement, qui a lancé le 24 novembre dernier les Assises de l’animation, destinées à élaborer des propositions pour revaloriser le secteur.

Titre :
Les animateurs à nouveau en grève les 14 et 15 décembre
Auteur :
David Jecko
Publication :
27 avril 2024
Source :
https://www.jdanimation.fr/node/1083
Droits :
© Martin Média / Le Journal de l'Animation

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