« Time out » ou pas « time out » ?
La continuité que l’adulte cultive dans sa relation à l’enfant peut-elle connaître des interruptions ? Quelles sont les conditions permettant à cette suspension de survenir sans conséquences négatives ? Comment agir pour la rendre constructive ?
Commençons par ce qu’il faut éviter. Il est difficile de se représenter ce que ressent l’enfant face à l’injonction d’avoir à s’isoler. Il peut le vivre comme une vengeance : lui faire payer son comportement. La mise à l’écart prend alors une dimension de rétorsion. Autre perception, celle de la culpabilisation : se voir attribuer la pleine responsabilité de la situation, comme on le fait avec une personne en capacité d’agir avec clairvoyance et lucidité. Reproche que l’on adresse à tort à un être immature en pleine tempête émotionnelle.
Proche de la démarche précédente, on trouve l’exigence d’avoir à se calmer. Ce n’est pas seulement l’un ou l’autre des deux protagonistes qui doit s’apaiser, mais surtout la relation conflictuelle qui les oppose. Vient ensuite l’humiliation infligée sous forme d’exclusion : l’enfant ne serait pas digne de continuer à partager le même espace-temps et serait relégué. Mais c’est aussi l’attachement affectif qui peut lui apparaître menacé. Sans oublier le rapport de domination qu’il perçoit : l’adulte impose, l’enfant devant se soumettre.
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- Titre :
- « Time out » ou pas « time out » ?
- Auteur :
- Jacques Trémintin
- Publication :
- 7 octobre 2024
- Source :
- https://www.jdanimation.fr/node/365
- Droits :
- © Martin Média / Le Journal de l'Animation
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